lundi 21 novembre 2011

5 Morceaux pour... Défoncer du cafard

Il est minuit passé, tu zones sur la toile en mâchouillant un smarties périmé, la vieille sensation moisie du 'pourquoi j'suis seul, qu'est c'que je fous là' te reprend, mais alors que t'allais déprimer sec, un petit point noir attire ton attention, le coup de rasoir, tout ça, ce sera pour une autre fois. 

un cafard. une punaise, un cloporte. peu importe. l'insecte te scrute avec ironie, du haut de ses 2 millimètres, vous vous jaugez du regard pendant plusieurs minutes, lui par terre , toi le cul sur un fauteuil grinçant, sur ce morceau là


Tu t'approches doucement de l'insecte, t'essayes de l'attraper , pas moyen, il fuit plutôt rapidement, roule sur le dos, esquive, tu le frôles du bout des doigts  Changement de décor brutal



la bestiole t'emmène dans un hôtel crasseux, chambre 303, les murs sont pétris de merde, tiennent par magie tant la saleté tire les fondations vers l'enfer. tu cours dans les couloirs, t'es paumé, un peu stressé, ce son n'arrange rien, au contraire. les insectes sont fous, des fourmis dansent le twist sur la tapisserie de la chambre 907, un gang de blattes termine une partie de roulette russe dans l'escalier du 7 ème étage, tu cours toujours, une orgie de scarabées toqués dans l'ascenseur, c'en est trop.

tu plonges tête la première de la fenêtre du 3ème, tu tombes sur tes converses, et commence à errer dans cette ville insecte. un magasin de cookies pépites de pucerons te colle la gerbe, déglutir c'est bien beau, va savoir ce que tu feras dans 15 minutes. t'écrases sans vraiment le vouloir une vieille coccinelle à moitié Borgne, tu te sens con, un groupe de cafards tatoués t'interpelle, ils cherchent la bagarre, craquement de phalanges, oh, ils sont 9, tu presses le pas, jusqu'à courir, t'en peux plus. au détour d'une rue, un néon flashy catch ton regard, face de buse, pousse donc la porte du club!!



c'est la Party du siècle dis moi!! t'esquives deux trois veuves noires, tu poses ta carcasses fatiguée au comptoir, 2 whisky marguerite, ça passe ultra bien, ton oesophage t'en est reconnaissant, tu commences à sourire aux mites à coté de toi, tu payes un coup à la Mante Religieuse habillée en cuir moulant, elle te traîne dans une pièce adjacente, ça pue la sève et l'anti-mite, projeté dans un fauteuil en toile d'araignée tu  souris bêtement, ton verre à la main, les néons fluos t'aveuglent, tu fermes les yeux, la Mante commence son travail.




Les bonne choses ont une fin, l'aube pointe son museau, tu te retrouves sur le trottoir, le portefeuille léger, la mine réjouie, t'esquives le vieux troupeau de vers qui rampent lentement sur le bitume, vomissant leurs tripes et whisky de trop, tu t'installes bien au fond du bus chenille, là où il fait chaud.
lentement mais sûrement, t'arrives chez toi. tu refermes la porte de ta chambre derrière toi et t'arrêtes une seconde devant le miroir. puis, les sourcils froncés, la mine grave, tu t'approches de ton bureau et tapotes sur ton clavier d'ordinateur:  'comment enlever antennes d'insectes'

mercredi 2 novembre 2011

Top de . . . Daft Punk

RooooBooooooot -a prononcer d'un ton métallique, me demandez pas comment on fait sans vocodeur..

Etrangement, lorsque j'étais gosse, je supportais pas les Daft. Surtout One More Time, hymne mondialement reconnu des trop populaires Nrj Music Awards. Pas possible. l'intro me collait des boutons, les paroles la nausée, un calvaire. Pour moi, donc, Daft Punk c'était niet.
puis un joli jour d'été, pendant les grandes vacances, alors que je buvais la première bière depuis un bon nombre d'années sans bières, -mission sobriété, quand tu nous tiens..- vl'à que s'élève une tripotée de notes agressives et cajoleuses, accompagnées d'une voix obstinée répétant inlassablement un truc du genre: Oooh it's in the air euh OOh it's in the air euh OOh (...)
effet de l'alcool ou simple fatalité? je bondis sur ma chaise, regarde les gus alentours et crie: c'est quoi ça?



- Mais Meuuuf, c'est les Daaaft!!
O_O *gasp'*
 -ça, c'est les Daft?
- Mais oui Meuuuf, c'est les Daaaft!!!
(...)

bon, vous l'aurez compris, j'ai passé l'heure suivante collée à la sono, trémoussant mes doigts en l'air, accompagnant le tout d'un déhanché plutôt douteux.

Après m'être procurée tous leurs albums (y'en avait que 6 à l'époque, mais disons que Daft Club ne compte pas ) je réalise alors l'horreur: je viens de les louper en live.

ouais, c'était l'été 2007, juste après leur tournée, que Superheroes m'a sauvé la vie.

Je vais pas taper dans l'originalité, mon but c'est pas de me la jouer en avançant des morceaux moins 'aimés' ou 'connus', non, je fais ce top en fonction des morceaux qui m'ont, à un moment ou à un autre touchés, émus, etc...



5- High Fidelity 


Rythme entêtant, sexy sax' qui donne envie de remuer, passe très bien avec un toast au saumon dans les mains. 




4- Make Love 

J'aime le coté désinvolte du morceau, le coté 'rien à battre j'ai une bouteille dans les mains, de l'air dans mes poumons, il fait beau, je sens mon billet de 10 dollars se froisser dans ma poche'  cool.



3-  Too Long/Steam Machine


Brut, avec pourtant cette mélodie speedée qui s'élève des entrailles des machines, vers l'espace, l'univers tout entier tient dans ce morceau, au moins le temps qu'il dur...



2- Digital Love



Hymne parfait des amoureux transits, un peu niais, j'apprécie le coté rockélectro du morceau. Et le clip est une petite tuerie.


1- Veridis Quo


Si je ne devais en garder qu'une, celle ci. Clairement. Magique, envoûtante, céleste, pure, oh et puis merde, je l'aime :)




Alors pas de SuperHeroes? non je l'ai peut être trop entendue.. Veridis quo aussi hin, mais elle ne me lasse pas. Ah, et pour One more time, je commence à peine à la détester moins. Qui sait, si je refais un "top de ...  Daft punk" dans 1 an, elle sera peut être dedans... ; )

Top de . . . The Streets

Les morceaux de Skinner -Mike- puent le Brandy et les fish 'n Chips à des kilomètres à la ronde. Mes enceintes adorent. Mes oreilles aussi.
Très dur d'en sélectionner 5, il en a pondu tellement qui me font 'kiffer'. . .


J'avoue l'avoir connu sur le tard, grâce au film Kidulthood, ce début tourbillon de scènes, la mort de ... ouais, j'ai honte un peu, mais j'aime ce film, et le morceau Stay Positive m'a tué. Et comme pour en rajouter, Skinner l'a foutu en fermeture d'album. La grande classe..

Je pense qu'il a donc sa place dans le top 5... nous verrons. c'est parti .


5- I love you more ... 



Bon, c'est une récente, posée en plein milieu d'un album franchement moyen, mais quand même... Ce rythme, ces beats, cette basse timide, au final, très bon morceau, soft, c'est bien son seul et unique de ce genre, il a de la gueule mais reste drapé d'une sorte de classe, distant et pourtant si proche.. Tout en douceur quoi !




4- Streets Score



Piste oubliée, trainant à la fin de l'EP  Don't Mug Yourself, jamais les petits soupirs des violons n'auront été aussi intimes, on rentre à fond dans le morceau, qui sait quand on en sortira... vraiment, très beau.



3-  When you wasn't famous


  
 Trouvez le clip, il est excellent. LE morceau qui se prend pas au sérieux, et bon sang que ça fait du bien. J'ai recraché mon pepsi framboise, la première fois que je l'ai entendu. Et l'air qui te rentre dans la tête...



2- Stay positive


                                                    You're going mad
                                                    Perhaps you always were
                                                    But when things was good you just didn't care
                                                    This is called irony




1- Blinded by the lights


Un des morceaux les plus tristes qu'il soit. A chaque écoute j'ai comme une tonne d'objets poussiéreux et terriblement lourds qui écrabouillent non sans une lenteur toute sadique, mes fonctions vitales. effet dévastateur en fin de soirée.. puis ce synthé feutré à 3:12.. o_O


Save 10

J'ai 5 minutes pour partir, plus jamais revenir, j'ai le temps d'attraper 10 Disques, voilà ceux que je fourre dans mon sac.





Ouais, je pense qu'il y a de quoi faire... :)

mardi 1 novembre 2011

Charlotte Gainsbourg - IRM

Je m'ennuie un peu, j'ai envie d'écouter un truc à priori léger, faut bien commencer par quelque part j'enfile mon casque et j'pressouille Play.





                                             "Quand on est mort, c'est qu'on est mort" 



1- Master's Hands
 Chouette petite intro , peut être un peu trop transparente n'empêche, les quelques notes de synthé, vers la fin, sont savoureuses.

2- IRM
Le rythme s'accélère, pas mon engouement. Pas fan du tout de cet essai electrobongo.

3- Le Chat du Café des Artistes
Comptine sympathique, changement de ton au sein même du morceau, tantôt grave tantôt apaisant, ouais, ça passe très bien par chez moi.

4- In The End
Ironie, sûrement voulue, ce morceau ne symbolise en rien la fin de quoi que ce soit, mélodie mutine entrecoupée de gentilles paroles susurrées, c'est mignon.

5- Heaven Can Wait
Beck accompagne la belle, le rythme prend le dessus, les voix accompagnent les instruments et non l'inverse, paroles toujours aussi simples, pas franchement révolutionnaires, m'enfin, ça passe gentiment.

6- Me And Jane Doe
Je me risque à apposer l'étiquette de balade sur ce morceau, une fois encore, je suis surprise, les paroles s'allongent, recouvrant plus de notes que je n'aurais cru, c'est un débit continu, ça colle un drôle d'effet au morceau, j'aime bien. 


7- Vanities
Quelques cordes délicatement pincées accompagnent la voix, douce, fragile, puis les violons de dressent, mélancoliques et appliqués, tout à fait en osmose avec ce que je ressens ce soir...

8- Time Of The Assassins
Dommage, je m'attendais à une meilleure intro, trop passive à mon goût, mais le refrain... ce qu'il me fait planer ! Pas assez surprenant ce morceau, dommage..

9- Trick Pony
Clairement plus 'rock' -autant qu'un morceau susurrant et famélique peut l'être-, j'aime pas. C'est pas assez punch pour me plaire, trop dans le coton, impossible de se lâcher, de rêver à quelque chose, d'imaginer quoi que ce soit. Le point noir du disque pour moi.

10- Greenwich Mean Time
Aah. j'aime beaucoup l'intro limite mathématique, le rythme me plaît, les paroles passent bien, mais encore une fois, ça manque de quelque chose pour vraiment m'exciter... dommage bis


11- Dandelion 
Yeah, ça me donne envie de fumer une clope en lisant un magazine sexy, posé sur une chaise longue en haut d'une dune de vieux disques, pendant qu'une jolie fille me ressert un verre de Cherry Coke alcoolisé. Sexy tune!

12- Voyage
Craquage total, rien de bien particulier m'enfin ce morceau dégage quelque chose, avec son rythme faussement tribal et ses instrus zarbis qui s'incrustent ici et là. ça me donne envie d'une glace fraise banane. Bon signe, non?

13- La Collectionneuse 
Franglish très classe, violons entêtants, paroles très bien trouvées, synthé fou, fin épique !!!


14- Looking Glass Blues (Bonus Track)
Ouais bon, je m'en serais passé de ce bonus track, rien de spécial, un peu chiant, la guitare fait tache.



Disons que pour apprécier cet album dans son intégralité, faut vraiment être dans le "mood". Moi qui me sentait seule en cette fin de journée, j'ai beaucoup apprécié la compagnie de cette voix ;  tantôt mutine tantôt délicate, accompagnée d'arrangements un poil trop sages mais plaisants.

                                                                   5/10




Les + :   Alternance français/anglais, passe comme une lettre à la poste
Voix soft et moelleuse comme une barbe à papa bubble-gum, qui tapisse doucement mes oreilles de sucre. 




A ne pas louper : Dandelion , Vanities , Voyage et La Collectionneuse